Présentation
Le Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) s’est assigné la mission de « former des journalistes et techniciens en information capables d’opérer en Afrique et partout dans le monde, capables d’évoluer dans le monde de l’information et de la communication et d’en devenir des experts ».
Le CESTI a été créé en 1965 par le gouvernement du Sénégal avec l’appui de l’UNESCO, et des coopérations canadienne et française. La mission assignée au CESTI était de recycler les journalistes – initiés sur le tas – en poste dans les organes publics et de former des bacheliers et licenciés au métier de journaliste.
Pendant longtemps, la France et le Canada ont apporté une assistance pédagogique, administrative, financière et matérielle au CESTI. Du milieu des années 1970 et au début des années 1980, avec le retrait progressif d’abord des Français, ensuite des Canadiens, le gouvernement sénégalais prend en main le CESTI ; ce qui se traduit par l’africanisation du personnel enseignant, administratif, technique et de service.
Le CESTI est une école publique, qui forme au Diplôme supérieur de journalisme (DSJ),
qui est l’équivalent de la licence. La formation initiale s’étend sur trois années et comporte :
Un enseignement général (Sciences de l’information et de la communication, sciences sociales, langues et culture générale) ;
Un enseignement professionnel (pratiques de la radio, de la télévision, de la presse écrite, du multimédia et du photojournalisme);
Un enseignement spécialisé à partir de la 3e année avec des exercices de terrain sur les modules optionnels ;
Ethique et pratique professionnelle ;
Soutenance d’une grande enquête journalistique devant un jury composé d’universitaires et de journalistes.
Une école panafricaine
Depuis 2009, le CESTI applique le système LMD avec l’ouverture d’un master de recherche en information et communication. Outre la formation initiale classique, le CESTI s’investit dans la formation continue des journalistes dans le cadre du « Fonds d’aide à la presse » mis en place par l’Etat sénégalais, ainsi que dans la formation à la carte, dans des domaines concernant surtout les métiers de la communication.
Les forces du CESTI résident dans plusieurs facteurs. Il y a d’abord l’histoire ou l’héritage de cette institution, qui est la plus ancienne école publique de journalisme en Afrique au Sud du Sahara. C’est une école qui jouit d’une bonne image et qui s’adosse à un réseau d’anciens diplômés évoluant un peu partout en Afrique. L’un des points forts du CESTI est son statut d’école à vocation régionale, d’où son rayonnement dans plusieurs Etats de l’Afrique occidentale et centrale.
De 1973 – date de sortie de sa première promotion – à décembre 2012 – date de sortie de sa 40e promotion – le CESTI a formé 1091 journalistes professionnels africains dont 511 Sénégalais. Aujourd’hui, le CESTI garde son cachet panafricain avec des étudiants venant du Sénégal, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie, du Togo et du Congo Brazzaville.
L’un des atouts du CESTI est lié à son mode de recrutement et au respect des normes relatives aux effectifs dans les écoles de journalisme. Les étudiants sont recrutés à partir d’un concours sélectif organisé dans différents Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les effectifs des promotions tournent, en moyenne, autour de 28 étudiants.
Première école de formation au journalisme en Afrique francophone
Le CESTI est reconnu pour la qualité de ses enseignements. La formation repose, en grande partie, sur des productions réalisées par les étudiants grâce au studio de télévision et aux deux studios de radio entièrement numérisés, à la salle PAO, à la salle de montage audionumérique et au laboratoire photographique dont dispose l’établissement.
La formation est assurée par des universitaires et par des professionnels, qui ont une longue expérience de la presse écrite et de l’audiovisuel, qui participent à la conception des programmes.
Le CESTI s’est prêté à deux évaluations : celle du Réseau Théophraste (réseau des écoles francophones de journalisme) entre décembre 2006 et janvier 2007 et celle de l’UNESCO visant à identifier des centres potentiels d’excellence de formation en journalisme, de janvier à mars 2007.
A la suite de ces évaluations, le CESTI a reçu la certification du Réseau Théophraste. Dans l’évaluation de l’UNESCO, le CESTI est classé 10e sur 96 écoles de journalisme évaluées en Afrique. Il occupe la première place parmi les écoles en Afrique francophone.